II
LES PEINTRES.
1534-1650.
17.   — Mathurin Regnier, Jacques Labbé et Henri Gallopin, peintres. - Lundi, 17 septembre 15 3 4.
La Court a ordonné et ordonne à Hervé de Kerquifinen, receveur des exploictz et amendes d'icelle Court, bailler et payer à Mathurin Regnier(1), mc painctre, demou­rant à Paris, la. somme de io liv. 10s. tournoiz à luy tauxée par certains conseillers d'icelle Court, à ce par elle commis, au rap­port et estimation de Jaques Labbé et Henry Gallopin, jurez painctres et gardes dud. mestier en ceste ville de Paris, pour cer­tains ouvraiges dud., mestier par led. Re­gnier faiz en une estude près la seconde chambre des enquestes ou Palais, à Paris, en ce comprins le sallaire desd, jurez. — (Arch, nat., X" 1537, fol. 45g v°.)
18.  — Noel Bellemare, peintre. - Mardi, 9 mai 1536.
La Court a ordonné et ordonne à me Es­tienne La Pite, receveur des exploictz-et
amendes de lad. Court, payer, bailler et delivrer à me Noel Bellemare(2), paintre et enlumineur juré de ceste ville de Paris, la somme de seize livres parisis sur et tant moins de ce qui sera tauxé pour les ymaiges, enluminures et vignetes qui seront apposées en ung kalendrier en parchemyn pour la chambre nouvelle d'icelle Court. — (Arch, nat., X1A 1539, fol. 267.)
Guillaume Guéau , peintre parisien et sa famille. . — i538-i58i,
Les pièces suivantes établissent les liens de fa­mille qui unissaient les uns aux autres plusieurs artistes parisiens d'une certaine notoriété. Par sa femme, Claude Perier, le peintre Guillaume Guéau, employé dès 1538 (était-il marié alors?) à peindre douze écussons aux armes du Roi, pour la somme de 12 livres parisis, était à la fois-oncle par alliance du peintre Fremyn Le Bel, marié à la fille de Cathe­rine Perier, et beau-frère de Pierre et de François Perier, tous deux maîtres peintres. Deux autres sœurs de Claude Perier, la femme de Guéau, avaient épousé, l'une Jean Paré, très proche parent du fameux chirurgien Ambroise Paré, nommé
C Léon de Laborde cite plusieurs fois le nom de Mathurin Regnier. (Renaissance, t. I, 3oo, 3o3 et t. II, 926.) Il le trouve occupé, avec d'autres artistes parisiens, à ia peinture d'écussons royaux devant figurer à des obsèques et en conçoit peu d'estime pour son talent. Regnier jouissait pourtant de quelque considération dans la maitrise, car, en 1551 et 1662, il obtenait quelques voix lors de l'élection des jurés (voir les listes ci-dessus de i55i et i55a). Dans son inven­taire des registres des Insinuations, M. Tuetey note (n° /1722) un Mathurin Regnier, faiseur de fermoirs délivres, constituant, en 1553, une donation à son fils, étudiant en l'Université de Paris. Il parait difficile d'identifier un faiseur de fermoirs de livres avec un peintre, et cependant ies noms et ies dates concordent. Mais ce qui serait bien autrement important, ce serait de découvrir si un lien de parenté existait entre noire peintre et l'illustre poète. Le nom de Mathurin ne se rencontre pas si fréquemment.
|2> Dans la Renaissance de L. de Laborde (I, 4i3, 4i4) est cité un Noel Beunemare ou Bellemare, travaillant, entre i54o et i55o, avec d'autres artistes aux dorures et peintures de Fontainebleau. C'est probablement l'artiste dont il est ici question, ll était mort avant i55o, car, dans le second article où it est nommé (p. 4i4), le payement est fait à sa veuve et à ses héritiers